Le réaliste ajuste ses voiles

J’aime beaucoup la voile et il y a une métaphore de feu l’écrivain américain William Arthur Ward que j’adore. Elle représente mon état d’esprit quelle que soit le moment ; davantage peut-être en ces moments :

Sur un voilier, « le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles.”

A la voile, nous naviguons vers une destination, mais le voilier n’est pas capable d’avancer dans toutes les directions. Par exemple, il ne peut pas avancer vent de face.

Nous choisissons donc une destination, et suivant le vent et la houle, nous prenons un cap avant d’ajuster les voiles : c’est-à-dire que nous positionnons les voiles de manière à avancer le plus efficacement possible.

Dans l’entreprise nous sommes dans le même cas. Nous avons une destination -la vision- et suivant le contexte il nous faut parfois prendre d’abord un cap bis pour ne pas être vent de face. Suivant la houle -les mesures institutionnelles qui favorisent une direction-, suivant le vent -les caractéristiques actuelles du marché-, nous ajustons nos voiles -les actions que nous menons-.

Parfois, sur la route, nous ajustons le cap, car être en permanence face à la houle et au vent, fait giter fortement le bateau : cela fatigue les équipes avant de les démoraliser puis les démobiliser. Les Hommes sont une partie du contexte de ce voilier. Le chef de bord -le leader-, doit donc permettre une juste émulation au bénéfice d’équipes épanouies et motivées par l’objectif collectif.

Si le bord est trop pessimiste, il va rester à se plaindre sur le plan d’eau sans agir. J’accompagne à faire ce deuil afin de retrouver l’énergie nécessaire et ainsi l’envie de reprendre un cap clair.

Si le bord est trop optimiste, il va attendre que le vent revienne en restant sur le même cap. Il s’abandonne ainsi à l’anxiété si la brise ne revient pas rapidement. Aujourd’hui, nous savons que même si le vent reviendra, ce ne sera pas le même. Ainsi la houle sera de même différente.